Son nom vient de l’arabe al’ud (le bois), devenant en vieux français «lut». Le mot «luthier» est d’ailleurs toujours utilisé de nos jours pour désigner un facteur d’instruments à cordes.
C’est en Orient qu’il faut rechercher les traces des premiers luths ; plus précisément en Mésopotamie (dès le Iie millénaire avant J.-C.) et plus tard en Égypte (vers 1600 avant J.-C.). Tous les instruments composés d’une caisse de résonnance hémisphérique et d’un manche plus ou moins long sur lequel se tendent des cordes, peuvent se ranger dans la famille des luths.
Le oud fut introduit en occident au Moyen-Age par les Maures pendant la conquête et l’occupation de l’Espagne, puis lors des croisades.
Les sources iconographiques des manuscrits médiévaux, ou les sculptures et œuvres peintes nous livrent de nombreuses représentations de cet instrument témoignant de sa grande popularité. Il était alors l’instrument idéal pour accompagner les voix.
Puis, vers le XIVème siècle, le oud se verra doté de frettes, permettant le jeu en accords, puis le plectre fut abandonné pour libérer les cinq doigts de la main droite. Il devient alors un instrument polyphonique, précurseur de ses futurs cousins, comme la guitare.
Encore en vogue pendant la période baroque, il fut peu à peu délaissé au profit des instruments à clavier, comme le clavecin.
